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Ecto gammat

27 juin 2012

Relation Physique.

Au début, elle te trouve mignonne quand tu dors (D'ailleurs, elle s'en fiche de dormir, elle. Toi, non. Toi, t'es une grosse marmotte. Elle trouve ça mignon, aussi.), sexy quand tu es concentrée, adorable quand tu passes ta vie à lui envoyer des textos (du matin, du soir, quand elle est à dix mètres de toi, et donc vraiment trop loin, quand des pigeons se font un câlin et que du cou, tu en veux un aussi, parce que tu as acheté un briquet rigolo, quand son parfum est partout et que ça te rend dingue, quand son parfum est nul part et que ça te rend .... dingue.), belle quand tu manges (ce que vous ne faites pas souvent. Manger n'est plus un besoin vital.), trop habillée pratiquement tout le temps, et trop nue quand elle n'est pas allongée sur toi.

Et puis, un matin, sans prévenir, elle trouve très désagréable que tu ronfles, que tu es froissée le matin (D'ailleurs, il se trouve qu'elle est du soir, et toi, du matin. Bah oui, t'es une grosse marmotte.), que tu es étouffante quand tu penses à elle (Et que tu lui dis. Et que tu ne comprends pas pourquoi elle ne te répond plus.), que tu es distante quand tu bosses et que tu n'es plus ... étouffante, que c'est malsain que tu ne manges pas plus, et que le fait d'être à deux ne suffit plus.

Vous êtes déphasées. De 90°, visiblement.

Exactement opposées.
Il se peut qu'en attendant suffisament longtemps, vous redeveniez en phase. Mais ça n'arrive jamais, personne n'attend. On ne sait pas faire ça. Attendre, et se dire que ce qu'on a vaut le coup, on ne sait pas faire.

Le régime transitoire est trop long.

Personne ne voit au delà de la vie quotidienne.
Personne ne sait que même si elle ronfle et que c'est chiant, même si ce n'est pas la fêtarde que tu voulais, même si son insécurité est étouffante, même si elle panique parce que tu ne lui dis plus aussi souvent que tu l'aimes, c'est à elle que tu as envie de raconter tes journées, elle qui te tient la main quand tu as besoin de soutien silencieux. Et ce, sans rien demander.
C'est elle qui accepte, peut être un peu trop, de ne pas tout savoir de toi, mais de tout croire de toi. 
C'est qui donne l'impression de voir le monde quand elle te regarde. Elle qui brûle, court, halète. Elle qui croit.

Parce que personne ne le voit. 

L'amour, c'est comme l'UV. Tout le monde sait que c'est là, mais personne ne le voit.

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25 mars 2012

Ice Cream Vs Ice Queen.

On m'a appris à ne rien revendiquer. Et je le fais bien. 

Tellement bien qu'il y a comme deux personnalités disctintes dans ma tête.

La première, dominante, mâle alpha. 
Je réponds quand tu m'appelles à 4h du matin. J'écoute quand tu me racontes 'ta vie, ton mec, tes emmerdes'. J'en ris avec toi.
Je sais que tu m'aimes, sans avoir à le demander 12 fois dans la journée. Je sais que ce qu'on a compte, parce qu'on est passé à travers trop de choses pour qu'elles soient racontées. Je ne doute pas que tu seras toujours là. 
Je suis déçue quand tu me dis non, mais je ne dis rien, parce que je sais que c'est parce que tu ne peux pas faire autrement. 

Et puis, il y a l'autre.
Celle qui hurle que tu l'abandonnes. Que tu la laisses, parce que ça fait trop longtemps qu'on a pas été à la mer, trop longtemps qu'il n'y a pas eu juste nous deux pour plus de 3 heures. Trop longtemps qu'on a plus de quotidien, qu'on ne fabrique plus de souvenirs, trop longtemps que tu n'as pas eu envie de le faire avec moi. 
Celle qui hurle que je ne suis pas une priorité. Plus. Jamais. Que ta vie, tu vas aller la construire ailleurs de toute façon, et qu'on se verra pas à Noël parce qu'on ne porte pas le même nom de famille. Et pourtant, ma famille, c'est toi. Ca n'a toujours été que toi. 
Celle qui trouve que tout ça est injuste. Parce que tu es la seule pour laquelle je bougerais une montagne, et que tu ne demandes plus.
La seule qui pensait aux anniversaires de rupture, la seule qui sait quand j'ai mal, quand j'ai peur sans que j'ai besoin de le dire, et que tu ne t'en sers plus. La seule qui sait quoi faire quand je suis heureuse, aussi. La seule à qui j'ai envie de le dire. 

La limite entre elles deux a toujours été bien marquée, jusque là. C'était facile, le peu de fois où je doutais, tu faisais quelque chose qui me ramenait. Toujours.

J'essaie vraiment de contenir tout ça. La culpabilité du ressenti me fait faire n'importe quoi, un peu. Un peu comme faire comme si j'm'en foutais.

J'ai jamais eu envie de faire comme si je me foutais de quelque chose qui venait de toi, et pourtant, plus ça va, plus je me dis qu'il va falloir que je te sorte la Reine des glaces avant de devenir discourtoise. 

Et je n'arrive même pas à te le dire.

15 février 2012

Teacher, leave those kids alone.

Être prof, c'est une catégorie sociale. C'est un monde. Un truc que seuls les profs (et les élèves, parfois) peuvent comprendre.

Mais devenir prof, c'est un combat. De tous les jours. Et en ce moment, surtout de toutes les nuits.

Devenir prof, c'est comme apprendre à conduire.
Avant de commencer à prendre tes heures de conduites, tu fais le fier. Genre 'ouais, j'vais devenir le roi de la route, toussa'. Mais en fait, t'as peur. Grave. Comme jamais dans ta vie. On va te confier des vrais vies, et là, tout de suite, tu te dis que si tu fais un Truc de travers, tu vas TUER DES GENS. T'as les jetons, ouais.

Les premiers temps, tu as à l'impression qu'il y a trop de trucs. Trop de trucs à retenir, à faire, à pas faire, à savoir faire, à savoir faire faire.

Trop de trucs, et toi, t'as 55 min pour :

 - faire l'appel (Obligation légale. Et puis, ça montre qu'on s'intéresse à eux, un peu)
 - essayer de tous les repérer (il faut respecter leur individualité, il paraît. les adolescents sont super pointilleux là dessus, et non-non, on ne veut pas les froisser.)
- faire qu'ils s'asseoient et qu'ils sortent leurs affaires sans mettre trois plombes à se raconter leurs péripéties du week-end. (oui, parce que l'adolescent, même si il passe sa vie avec ses potes, qu'il les a au téléphone tout le temps, qu'il textote, facebookeuh, tweet, et je ne sais quoi d'autres, à BESOIN de re-raconter à ces même potes que ses parents ne comprennent rien, et que la voisine est trop bonne)
 - reprendre là où ils se sont arrêter (oui, parce que parfois, ils n'ont pas le même cours, en ayant assister au même cours. Epoustouflant.)
 - faire qu'ils en soient tous au même point que toi (Oui, parce que toi, tu as assisté au même cours qu'eux, et pourtant, tu peux avoir une version complètement différente. Epoustouflant.)
 - faire un cours éblouissant (Oui, parce que là, ta fierté professionnelle et toutes les nuits passées à bûcher te poussent, t'ordonnent d'être sublime et qu'ils sortent tous de là en ayant aperçu la lumière.)
- répondre à des questions auxquelles t'avaient même pas pensé. (Et pourtant, t'as pensé à ça toute la nuit. C'est dingue, l'imagination dont ils sont capables de faire preuve, juste pour te coller.)
- essayer de leur faire comprendre que la physique ça-sert-pas-à-rien. (Oui, parce que bon, ça va 5 minutes. Que ça soit pas à leur goût, soit. Mais l'enseignement scientifique dans son ensemble sert à leur apprendre à remettre les choses en questions. A ne pas tout gober, parce qu'ils auront appris à se poser des questions et à raisonner. D'abord. *fierté scientifique off*)
- repérer les out-siders. (Parce que même si ils sont à la ramasse, ils ne le diront pas. Et pourtant, c'est surtout eux qui ont besoin de nous.)
- les garder éveiller tout le cours. (Et parfois,c'est dur. Surtout quand on a cours de 12h à 13h, que les élèves ont commencé à 8h, qu'ils ont faim, et qu'ils n'ont pas beaucoup dormi.)
- arriver à suivre la progression prévue sur l'heure. (Parce que ça, c'est vraiment chaud.)
- et leur rendre leur liberté sans qu'ils ne vous détestent.

Ca fait BEAUCOUP.

Mais, au milieu de toute cette galère, de ta voix qui tremble, ton coup de craie incertain, et tes trous de mémoire intempestifs, y en a un qui te regarde. Il est même pas au premier rang. Il a toujours une réflexion à faire, il s'est déjà fait viré 4 fois aujourd'hui et c'est même pas son meilleur score. Intelligent mais désintéréssé disent les plus gentils de lui. Les plus bruts disent que c'est un branleur feignant et arrogant. 

Et ben, lui, là, il te regarde. Et il te parle. Il te hurle pas dessus, ne t'ennuie pas, ne te juge pas. il discute avec toi. 
Il s'interesse. 
Et putain, c'est le pied. 

Au mileu de tout ce chaos, tu as trouvé ta place.



 

29 janvier 2012

You've got mail.

On ne se connait pas et je m'en fous. 
On se croise souvent, et ça me suffit. Juste, se croiser. On se regarde, je deviens toute rouge, je perds la conversation, et tu disparais. Et je souris comme une débile pendant des heures. Genre Bisounours sous LSD.

On ne se connait pas et je te pense. Tout le temps Souvent. Dès que j'ai 5 minutes à moi, en fait. Ca permet à mon esprit de respirer. Je projette dans tous les sens ce que je pourrais bien te dire d'incroyablement drôle, subtilement provocateur, franchement sexy et complétement irrésistible. Et je trouve tout débile. J'ai l'impression de pouvoir tout oser, et pourtant, dés que j'ai l'occasion, les 10 cm entre toi et moi paraissent infranchissables. 

On ne se connait pas ... et ça craint, quand même. Parce que j'ai très envie de t'emmener boire un café pour te raconter que j'ai un signe astro pouri, 2 frangines et une licence de physique. D'aller à la plage, pour regarder le soleil lécher la mer, faire des photos, et mettre du sable plein la voiture. De se ballader dans le parc, parce que c'est le printemps. De t'emmener voir des films nuls au cinéma. Ouais, et puis, un jour quand tu seras grande, tu écrira des films pour Hugh Grant, non ?

 On dirait un Vaudeville, style 'Ciel, mon mari'. Dès que je pense que tu me manques, pouf, tu apparais. A se demander si quelqu'un n'essaie pas de me dire quelque chose. Ou bien, c'est peut être mon ça qui parle à mon moi tout en s'engueulant avec mon sur-moi *ça devient compliqué*

J'ai l'impression d'être perdu dans un film avec Meg Ryan et des bouquets de crayons fraîchement taillés. Avec des grandes déclarations silencieuses, que tout le monde comprend. Sauf que là, tu comprends RIEN. Et je sais pas faire autre chose que les grandes déclarations silencieuses.

Je suis très mal barrée.

 

25 janvier 2012

No Ask. No Tell.

On parle beaucoup des Etats Unis, comme exemple pour certains, comme contre exemple pour d'autre. Comme sujet d'étude d'une population qui a dû se construire récemment, sur des restes de cultures multiples du vieux continents.

On parle beaucoup des Etats Unis, pour leur tolérence disparate. Certains états marient les homos, ou essaient de le faire, alors que d'autres punissent encore la sodomie, ou d'autres pratiques qui, avouons le, ne regardent que ceux qui la pratiquent. (sous réserve qu'ils soient adultes, consentants, et que rien de tout ça ne les blessent / tuent / traumatisent.)

Mais on parle très peu de la France, qui a bien du mal à appliquer ses principes d'égalité (pourtant inscrite sur les Mairies, les pièces de monnaies, et ... euh, ce truc là, sans importance qu'on a tendance à accrocher dans les toilettes ... )

En France, tu as le droit d'être différent. C'est écrit un peu partout, on te l'apprend à l'école, on te le rabbache au collège, et t'es tellement rodé sur la question que tu fais la morale aux profs au lycée ( "Ouais, Madame, c'pas juste ! Tout ça parce que j'suis différent !" )

Tout ça pour dire, que la différence, c'est cool. 

Moi, j'ai envie de dire, ou pas. Donc voilà, je le dis : OU PAS.

C'est pas la différence qu'est cool. C'est de dire que "la différence, on s'en fout, c'est vrai c'est pas parce qu'il est : " 

Roux. (Ils sont pas roux, ils sont chatoyants !)
Blonds (Le blond a des gamins sages, skie comme un Dieu, et ressort de la piscine même pas mouillé . La bonde, elle ... Comment dire ? Elle fait rire, visiblement.)
Blacks 
Equipé de roulettes ( Il est pas handicapé, il a un autre moyen de propulsion)
Petit/Grand (On est toujours soit trop l'un, soit trop l'autre. Ils sont passés où, les tailles normales ? Ceux qui ont pas de problème de pantalons ?)
Beurs ( Ou 'Arabe'. Perso, je préfère dire 'Bronzé')
Bleus (Oui, avoir des potes schtroumphs, c'est classe, ça fait tolérant)
Rose avec des étoiles verts (Ne brimons la créativité de personne)

Liste non exhaustive.

" qu'il peut pas être mon copain."

Ce qui est cool, c'est d'être cool avec les différents. Mais pas d'en être.

Ca marche aussi avec les religions, quoique c'est un peu plus compliqué, parce qu'on touche aux systèmes de valeurs individuelles et collectives. Mais on s'en sort, en général.

Différences physiques, check.
Différences religieuses, check.

Qu'est ce qu'il reste ? 

Nos amis Rainbow, bien sûr !

Et là, on tombe sur la différence qui fait chier, parce qu'on sait pas par quelle bout la prendre.

Enfin, à part Christine Bourin Boutin qui elle, sait très bien quoi en penser

Dans le pays des libertés, des droits de l'Homme, et tout et tout ... et bah, on est à la bourre, question Egalité. Parce que les Rainbow, ils ont pas le droit d'avoir des enfants. C'est traumatisant pour un enfant, d'avoir des parents qu'ils l'ont voulu (oui, on adopte rarement par accident. Genre 'Oups, chérie, le facteur s'est planté, il nous a livré le petit que les voisins attendent. Qu'est ce qu'on fait, on le garde ? ')
Parce que les Rainbow, le mariage de Princesse, ils peuvent s'asseoir dessus. Eux, ils ont le droit de signer un truc chez le maire, et ils devraient déjà être content. T'es homo, tu renonces à tes rêves, et vlan.
Pire que ça, être homo, ça peut vous valoir des emmerdes dans la rue, des emmerdes au boulot (d'ailleurs, au cas où, faites un tour par ), des emmerdes dans votre famille, avec vos voisins, vos amis. 


En même temps, être homo, on le choisit, non ? 

Non. On choisit de l'assumer. On choisit de ne pas se mentir. On choisit de vivre sa vie en adéquation avec ce qu'on est. C'est tout. Le reste, c'est ... Comme ça. On fait avec, globalement.

Les homos n'ont qu'à être discret, ils n'auront pas d'ennuis !

Déjà, on se la joue pas tous Cage aux Folles. Les stéréotypes, c'est intéréssant, les clichés, c'est navrant. Y a pas de profil type. Les expansif sont expansifs, les timides sont timides, les pudiques sont pudiques, et tout ça n'a rien à voir avec la personne (ou les personnes, hein, t'façon 'on s'amuse qu'à partir de 6') avec laquelle on couche s'endort.
De plus, même quand on est pudique, qu'on ne revendique rien, et qu'on vit notre vie sans rien afficher de dérangeant (Y a quand même beaucoup de brimades dans ces trois mots. Alors quoi, on ne s'exprime plus non plus ? Dites le nous, quand il faudra arrêter de respirer pour ne choquer personne !), il arrive de se promener dans la rue avec sa moitié. Et là, que font les méchants Rainbow ? Ils se tiennent la main (Beurk ! ) voire, pire, ils échangent de la salive (Double beurks !). 

Vous avez raison, rangez vos enfants. Allumez torches, brandissez fourches ... 

 

T'façon, être homo, c'est pas naturel !

La plupart des positions que tu pratiques avec ta/ton partenaire non plus, et je viens pas t'emmerder dans ton lit / ta voiture / ta cuisine / ta baignoire ...

Dieu punit lhomosexualité.

Jean 14 :

7. Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.

8. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour.

11. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.

Et ainsi de suite


Et je parle même pas du fait de la difficulté à se construire quand la société ne peut pas nous dire qu'on ne fait rien de mal en étant ce qu'on est. 

En France, on fait de la différence un fossé, pas une passerelle.







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26 décembre 2007

T'es une fleur maléfique, déjà trop magnifique, dans tes hésitations textiles ...

J'ai 16 ans, ses yeux me poursuivent, son parfum me rend dingue et je cours aprés ses bras ...

J'ai 16 ans, et elle a de grands yeux bleus, elle a des cicatrices pleins les bras parce qu'elle souffre à cause de mecs qui ne la méritent pas, et moi, j'ai qu'une envie, c'est de casser la gueule à tous les types qui louchent sur elle ... même à ceux qui louchent pas, parce que je suis sûre qu'ils vont s'y mettre dés que j'aurais le dos tourné les chacals !

J'ai 16 ans, et, oh mon Dieu, je suis tombée amoureuse d'une nana. Pas si "Oh Mon Dieu" que ça, en fait, ça m'a pas franchement étonné. Autour de moi non plus, ça a pas franchement étonné.

J'ai 16 ans, et je sais que la seule question que je me pose n'est pas : Est ce que je suis ... euh ... qu'est ce que je suis ?, mais belle et bien : Comment je fais pour qu'elle reste avec moi ? Et surtout qu'elle bouge pas de là où elle est, c'est à dire, dans mes bras, toute collée, avec ses mains froides sur mon dos chaud, à la récré de 10 heures .... ? Comment je fais, pour qu'elle arrête pas de respirer dans mon cou, parce qu'elle aura trouver un cou plus viril auquel se pendre ... ? J'lui dit, ou pas ? Ca changera quoi, si j'lui dit ? Est ce qu'elle me regardera encore comme elle le fait, là, quand elle a envie d'un câlin ... ou quand on se fout de la tronche d'un pauvre type ... ou quand elle est triste et que rien que de le savoir, j'ai envie de mettre le monde à feu et à sang pour qu'il reste plus qu'elle et plus que moi ... ?

J'ai 17 ans, et elle aussi ... dans 5 jours.

J'ai 17 ans, et la personne qu'elle appelle quand son mec comprend rien à rien, c'est moi. Pour que je lui dise que le mien non plus, il comprend rien à rien ...

J'ai 17 ans, et la seule personne à qui j'envoie des textos la nuit, parce que je pleurs de me sentir trop seule, c'est à elle ... Tout ça parce que je veux qu'elle me console.

J'ai 18 ans et j'l'ai toujours dans la peau ... Mais je ne lui ai jamais dit.
Elle et moi, ça a juste failli.
Juste.
Failli.

J'ai 20 ans, et j'ai encore cette tendresse particulière quand on parle d'elle ... ce sourire béat, ce spectre de quelque chose qui n'est plus depuis un moment, mais qui était tellement important à l'époque.

J'ai 16 ans, et je sens son coeur s'accélerer quand je la prends dans mes bras, tellement qu'il bat à travers le mien ...

J'ai 20 ans, et comble de l'ironie ... il a fallu que j'attende une cuite cet été pour l'embrasser, alors que ça n'avait aucune espèce d'importance, et que mon taux d'alcoolémie m'aurait fait faire n'importe quoi ...

29 octobre 2007

J'ai ma vie dans mes poches.

Ma vie est un grand jean co(s)mique. Plein de trous et usé aux coutures (ouais, parce que je suis une rebelle de la vie, y a des trous dans mes pantalons).

Je me demande ce qu'on trouverait si on vidait les poches ... Des tas de trucs qui servent à rien, sûrement.
De la monnaie (parce que j'ai un portefeuille, avec un porte monnaie, mais je mets tout dans mes poches, comme mon père. C'est le seul endroit où je suis sûre de la retrouver, ma monnaie. Forcément, je fais le bruit du bonhomme en fer blanc (du Magicien d'Oz, pour les ignares ^^) quand je marche ... Gling Gling)
Un (ou deux) briquet ... Mauvaise habitude oblige, j'allume mes clopes (et les beaux gosses, il fût un temps. Ouch, bébé, pas taper ... Le verbe est au passé simple ^^).
Des tickets de bus, mes clefs, mon portable, mon lecteur mp3 (impossible de survivre sans mon lecteur mp3).

Des remords, d'avoir fait certaines choses, d'une certaine façon. Pas la bonne.
Des regrets, aussi. De ne pas avoir fait. D'avoir fuit, parfois. De fuir, encore. De t'avoir fuit, aussi.
Quitte à choisir, je préfére les remords.

Des sourires, tout plein ... Des attendus, des partagés, des habituels, là comme toujours quand on en a besoin, ou juste pour le plaisir de sourire ensemble. Et les inhabituels, innatendus, tant espérés ... ceux là sont les mieux, parce que rares, parce que précieux, parce que salutaires. Parce que messagers. Parce que preuves d'existences d'un lien.

Des silences. Partagés, ou pas. Douloureux, meurtriers. Ou guérisseurs, messagers d'une compréhension à peine dévoilée.

Des souvenirs, des journées à la plage sous la pluie, où l'on marche pieds nus (et en maillot), sous un parapluie alors qu'il y a de l'orage. Des petits dèj' pris dans un jardin, des clopes fumées au clair de lune. Des coups de téléphones dans la nuit. Des nuits à discuter. Des câlins.

Des au revoirs, aussi. Déchirée plutôt que coupée. Extrème un jour ... Des blessures, parfois. Des cicatrices, toujours. Des "Sometimes, goodbye is the only way ... ". La fatalité, un peu.

Des rêves. Beaucoup. Souvent. Bons ou mauvais, reposants ou perturbants (et Dieu sait que je fais des rêves perturbants ... Ouais, un jour je les raconterai peut être ici. Et peut être que vous allez décider que je suis folle, ce jour là ... Peut être. En attendant, j'les raconte à ma soeur au p'tit déj', et elle rigole bien ^^), violents ou extrémement doux (j'avoue, ils sont le plus souvent violent).

Des étoiles et des anges. Des gens biens, qui se trompent parfois, qui regrettent souvent, qui se posent la masse de questions. Comme moi, mais en pas pareil.

1 octobre 2007

(8) Dans un sens, on est perdu, mais dans ton sens, je n'irai plus ... (8)

Condamnée à Aimer ?
Tout ce que j'ai connu jusqu'ici, c'était quelque chose de dévorant, quelque chose qui vient, qui s'installe, qui prend tout ce qu'il y a prendre et se barre. Loin. Vite. En laissant un gouffre sans fond là où il squattait encore il y a 5 min.

J'ai commencé par la fin.
Récapitulons, ça devrait être facile ... ça a déjà été écrit des millions de fois (au moins ...).

T'es là, tranquille. Tu suis une route que tu ne vois pas (ou que tu vois trop bien, mais c'est un autre problème), sans faire suer ton monde, en te battant avec toi pour mettre un pied devant l'autre (trés autobiographique), dans ce putain d'état civil qui ne fait pas encore honte à mon âge, mais qui te colle une putain d'étiquette d'instable dépravée sur le front, j'ai nommée : le célibat. (Sans déc' t'as jamais remarqué la tronche que tire un mec quand tu lui dis que t'es célib' ? Genre : Intérressant ... . Rajoutes Bi derrière célib', et t'as ton coco qui tire un sourire email diamant.)
Bref. Autant en équilibre qu'un éléphant sur une balancoire dans le mouvement, et encore ... précaire situation.
Et pis Bam !, ça te tombe dessus, dans des circonstances toujours différentes, mais toutes identiques que je ne détaillerai pas ici (Bam ! et puis Piu Piu Piu, le ciel est bleu même quand il pleut, ProsperYouplaBoum).

Et là, c'est le drame. Eh ouais, mon pote si t'en es là, t'as déjà perdu la partie. Game over.

Illusiooooooons quand tu nous tiens, t'as l'impression que tout se passe bien (sisisi pour mon exemple, il faut qu'au moins l'un des deux ait l'impression que tout va bien dans le meilleur des mondes ... Sinon la chute met plus de temps à arriver. T'façon paraît que l'Amour c'est nul, y en a toujours un des deux qui n'est jamais heureux ... Si c'est pas les deux.*fouet*Couché le cynisme, couché.), vous rigolez comme des mômes, vous vous voyez de temps en temps, vous vous envoyez des petits textos tout mignon (tellement que tu sursautes à chaque fois que ton portable vibre, de peur que ça soit elle, ou de peur que ça soit pas elle, tu sais pas bien ... mais qu'est ce que tu sursautes dans tes journées ... ), ça va du "j'ai envie de te ... voir" au "j'ai envie de toi te voir", en passant par le trés répandu "j'ai envie de glace à la vanille partout sur ton corps de te voir".

De coup de pressions en coup de plânage total, de crises de jalousie en crise de manque, de pics de violence envers toi en pics de douceur envers elle, passe ton histoire. Où t'as toujours l'impression d'avoir ta place, où t'as toujours l'impression d'avoir son prénom tatoué en sous cutané sur tout ton coeur corps, où son parfum est le seul air qui te semble respirable. Tu l'as dans la peau, quoi. Laisse moi te dire mon pote, que si quelques lignes plus haut t'étais grillé, là t'es carbonisé.

Et là c'est le drame. Tu te fais jeter, laminer, larguer, planter, achever ... tuer ? Vous vous séparez, pour de trés bonnes raisons sans doute. Dans ces cas là, il y a toujours tellement de raisons de casser ... chose que j'ai toujours trouvé stupide d'ailleurs, parce qu'imaginez que le Largué trouve plus de raisons de rester ensemble que le Larguant n'a de raisons de tailler la route, hein ? Comme si une rupture pouvait être assez justifiée pour qu'elle ne soit pas douloureuse (La blague de l'année), comme si un "Bon vent, et réussit ta vie !" pouvait être expliqué de façon logique. Hypocrisie.

Et maintenant, que vais jeeeee faaaaaaaireuh ? Facile. Tu restes, en face de toi avec par alternance ta tristesse inexplicable, ta colère fracassante, la trahison de l'autre, les lambeaux de sentiments qu'il peut te rester à son sujet, tous contradictoires, qui te font hésité entre :
1) Je me jette à ses pieds et je lui demande de me laisser être l'ombre de son chien (ou l'ombre de sa main, l'ombre de son ombre etc etc Vous connaissez la chanson.)

2) Je crève son chat ? ... euh ... sa bagnole ? ... mhm ... SA NOUVELLE COPINE ! ... hum .. rien, parce que t'es tellement en train de ruminer une pseudo vengeance possible que tu loupes toutes les occasions de représailles dignes de ce nom, et tu te retrouves à balancer des oeufs sur sa porte en désespoir de cause. Pathétique.


Tu gaves tous tes potes à les appeller à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit (d'ailleurs, tu gaves aussi ton opérateur téléphonique) pour leur dire à quel point t'es malheureux, à quel point c'est injuste et à quel point ça aurait pu être bien, elle et toi, si ... Bah si elle avait pas décider de se barrer voir si l'herbe est plus verte à côté, mon pote.
Pour leur dire ...
Rien en particulier, tout en général.
Qu'elle te manque mais que tu ne veux pas la voir.
Que tu la détestes de toute ton âme mais que tu l'aimes comme un fou.
Que c'est même pas la peine qu'elle revienne mais que t'irais la chercher jusqu'au bout du monde.
Qu'elle ne te suffit pas mais qu'elle t'est indispensable.
Que c'est injuste et que tu ne peux rien faire.
Qu'elle n'a pas besoin de toi et que ça te tue, mais que c'est pour ça qu'elle est si attirante.
Qu'au fond tu la comprends, et que si t'étais à sa place, ben tu serais pas amoureux de toi non plus.

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Démentit :
Complétement fictif. L'Auteur dément toute projection de sa vie personnelle, de ses réactions propres ou de ses sentiments dans cet espèce de ... torchon sentimental pour adolescente de 14 ans 1/2. D'ailleurs, l'Auteur dément aussi toute croyance en un truc ressemblant de prés ou de loin à de l'Amour (Beuuurk). Et pour finir, l'Auteur affirme que jamais, au grand jamais, elle n'a balancé d'oeufs sur des portes, ou sur des gens (bien que ça doit être super drôle ^^).

29 juillet 2007

J'oublierai ton nooooom ... De milleuh façooooooon (8) / Toutes les femmes de ma vie.

J'oublierai que tu devais partir. J'oublierai que tu es partie, un jour. J'oublierai que tu me manquais, un peu. J'oublierai qu'on s'est engueulée avant que tu t'en ailles, et j'oublierai que j'avais l'impression que c'était pas juste à cause de mes conneries, mais aussi un peu parce que t'avais peur de partir. J'oublierai les tranferts que j'ai pu faire de moi sur toi, et inversement. J'oublierai que ça me faisait flipper, toi et moi. J'oublierai que c'était la 4ème dimension, quand même. J'oublierai que j'ai l'impression que tu fuis quand tu me sens trop proche, et que ça te fait trop peur. J'oublierai ta date d'anniversaire (que je ne connais pas ...), j'oublierai ta couleur préférée (que je ne connais pas, non plus). J'oublierai que ça m'a fait trop mal pour pas me faire flipper, quand tu me criais dessus pour des conneries au fond. J'oublierai même que ça avait ce goût de déjà vu, et le son de cette petite voix qui dit "tu vois, je t'avais prévenue ...". J'oublierai que je me suis demandée si c'est en partie de moi que tu parles dans ton dernier article, alors que j'métais jamais posée la question avant.

J'oublierai pas, la douce façon que t'as de m'appeller grognasse quand tu sais plus quoi dire ^^, la façon dont tu écris, tellement proche de moi. Tellement loin aussi, comme quand on regarde un film, un peu (pas clair ? ... pas grave). La façon dont j'ai l'impression de te voir toi, derrière les mots. J'oublierai pas le fait que j'ai dû être proche de toi certaine fois, assez pour que ça te fasse flipper. J'oublierai pas la façon dont nos discussions, sortes d'hybrides entre de grandes théories sur l'espèce détraquée dont nous faisons partie et des sketchs dignes de Florence Foresti, tombées à pique quand j'en avais besoin. J'oublierai pas que t'as été le soutien neutre dont j'avais besoin, et que j'attendais pas vraiment ... J'oublierai pas que t'es la fille cachée de Mère Thérésa et de Freud. J'oublierai pas que des comme toi, y en a pas d'autres, en vrai. Et que quelque part, c'est mieux ... parce qu'être toi, j'oublierai pas que c'est compliqué.

J'oublierai que toi et moi, c'était compliqué. J'oublierai que la vie s'est foutue de notre gueule, en vrai, à changer les contextes, à faire que ça peut pas être possible. J'oublierai que t'es la personne la plus compliquée, la plus torturée, et la plus prise de tête à comprendre que j'ai connu. J'oublierai que je t'ai fait du mal, autant que t'as pu m'en faire. J'oublierai que là, maintenant, j'ai l'impression d'être prise dans des barbelets, douloureux quoique je fasse, et que pour toi, ça doit être pareil ... J'oublierai que foutre le bordel dans ta vie, ça me rassurait quelque part ... parce que, au moins, j'étais dans ta vie ... J'oublierai que j'ai été con, avec toi et sans toi. J'oublierai ce mois d'août où j'ai fait la route sans toi, et où j'ai pris la clef des champs. Et où j'me suis barrée, comme une voleuse un peu.

J'oublierai pas, que t'es la personne la plus compliquée que je connais. Que ma vie a tourné autour de toi, pendant un moment, d'une façon ou d'une autre. J'oublierai pas à quel point tu as compté, même si tu en doutes, même maintenant. J'oublierai pas la façon que t'as de te prendre la tête, de me balancer des trucs dans la poire pour que je réagisse. J'oublierai pas comme tu peux être fragile, quand tu laisses tomber les masques. Quand, au fond, t'en as juste marre de les porter. J'oublierai pas comme j'ai envie de te protéger de tout, comme j'aime pas l'idée que quelqu'un pourrait te faire du mal. J'oublierai pas comme tu me comprends parfois, pas à moitié. J'oublierai pas la tête que tu fais quand tu me comprends plus, ou quand je te surprends. J'oublierai pas que tu es le plus beau "dommage !" de ma vie. Et que je ne regrette rien.

J'oublierai que tu pouvais pas m'aimer comme je t'ai aimé. J'oublierai que j'en ai eu de la rancoeur que tu ne méritais pas. J'oublierai que j'avais des espoirs presque inavoués, presque inavouables. J'oublierai que j'aurais du rien te dire, parce que je savais que c'était pas possible, et que je savais que ça compliquerait tout, mais que j'ai tenté quand même. J'oublierai que t'as dû souffrir dans cette histoire, de mon absence, de ma distance, de mes regrets, de mes réflexes de défense. J'oublierai ... que ce que tu m'as dit vendredi me perturbe.

Mais j'oublierai pas comme je suis bien avec toi. Comme j'apprécie de pouvoir tout te dire sans avoir peur d'être jugée. J'oublierai pas que tu m'as rendu sereine, quand c'était encore simple. J'oublierai pas ... notre passion commune pour un grand brun, que tu comprennais sans que je dise quoique se soit, sans jugement, toujours. En comprenant, de l'intérieur. En soutenant. J'oublierai pas la tête que t'as le matin au réveil ^^ , que je te préfére les cheveux détachés ... mais que c'est sûrement parce que tu les attaches que je les aime comme ça ^^ . J'oublierai pas que t'aimes Lilo et Stich, que tu pleures devant les films, qu'on parle au cinéma ... J'oublierai pas que tes Malboro me défoncent la tronche ^^. J'oublierai pas que t'es calîne quand t'es défoncée ... J'oublierai pas que j'aime tes yeux, et la façon que t'as de vouloir me protéger . J'oublierai pas que tu réponds à toutes mes questions, alors que tu pourrais m'envoyer bouler.

 

Edit du lendemain matin :

Un grand merci à Zazie, et à ses mots. Je sais, elle en a certainement rien à battre ... Mais à chaque fois que je me casse la gueule, une de ses chansons (que je ne connais pas, à chaque fois) met des mots sur la situation ... et hier soir, je suis tombée sur ça du dernier album. (la chanson 5 ^^)

Le texte donne ça : (...) J'oublierai ce mois d'août où j'ai dû faire la route sans toi / Sans doute ... / J'oublierai ma défaite et le rêve qui s'arrête / J'oublierai peut être ... / Mais j'y pense encore quelque fois et ça ne s'explique pas / S'explique pas ... / Tes yeux, ta voix, tes mains sur moi, toujours ça reste là / Le jour et l'heure, ta peau, l'odeur, l'amour ça reste là / C'est fort encore / C'est mort d'accord / Mais ça ne s'oublie pas / Ne s'oublie pas, ça / Je n'oublie pas ... (...)

ça vous rappelle quelque chose ? ... A moi aussi.

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